Le phishing vocal (vishing) : quand une simple conversation téléphonique met votre entreprise en danger

"Bonjour, je suis Thomas du ser­vice infor­ma­tique. Nous avons détec­té une acti­vi­té sus­pecte sur votre compte pro­fes­sion­nel. Pour sécu­ri­ser vos don­nées, j'aurais besoin de confir­mer rapi­de­ment vos iden­ti­fiants…"

Ce scé­na­rio vous semble fami­lier ? C'est pour­tant le début d'une des tech­niques de cybe­rat­taque les plus redou­tables : le phi­shing vocal, ou vishing.

En 2025, alors que vos équipes sont de plus en plus vigi­lantes face aux emails frau­du­leux, les cyber­cri­mi­nels changent de tac­tique et s'invitent désor­mais direc­te­ment dans vos conver­sa­tions télé­pho­niques.

Le vishing : l'arme silencieuse des cybercriminels modernes

Qu'est-ce que le phishing vocal exactement ?

Le vishing (contrac­tion de "voice" et "phi­shing") est une tech­nique d'ingénierie sociale où les escrocs uti­lisent le télé­phone pour mani­pu­ler leurs vic­times et obte­nir des infor­ma­tions sen­sibles ou condi­tion­nelles. À la dif­fé­rence des cour­riers élec­tro­niques de phi­shing clas­siques ou du smi­shing (hame­çon­nage par SMS), le vishing exploite la com­mu­ni­ca­tion vocale pour éta­blir un cli­mat de confiance ou d'urgence. Cette forme d'escroquerie télé­pho­nique vise à convaincre la vic­time de par­ta­ger des infor­ma­tions per­son­nelles comme des numé­ros de carte de cré­dit, des mots de passe, ou d'effectuer un vire­ment ban­caire.

À l'ère où le tra­vail à dis­tance s'est géné­ra­li­sé, vos col­la­bo­ra­teurs sont deve­nus des cibles de choix. Pourquoi ? Car au télé­phone, il est plus dif­fi­cile de :

  • Vérifier l'identité réelle de l'appelant
  • Prendre le temps de réflé­chir face à l'urgence créée
  • Consulter un col­lègue avant de répondre
  • Identifier les inco­hé­rences dans le dis­cours

Des techniques sophistiquées au service de la manipulation

Les cyber­cri­mi­nels ne se contentent plus d'appels aléa­toires. Ils déploient des stra­té­gies éla­bo­rées :

  • L'usurpation de numé­ros de télé­phone : ils  peuvent fal­si­fier l'affichage du numé­ro sur votre télé­phone pour faire croire à un appel légi­time, comme celui de votre banque ou d'un four­nis­seur connu.
  • La créa­tion d'urgence : "Votre compte va être blo­qué dans 30 minutes", "Une tran­sac­tion sus­pecte est en cours", "Votre PDG a besoin d'un vire­ment immé­diat"… La pres­sion tem­po­relle est leur meilleure alliée.
  • L'exploitation de la tech­no­lo­gie VoIP : les ser­vices de télé­pho­nie par inter­net per­mettent aux atta­quants de pas­ser d'innombrables appels à moindre coût, sou­vent depuis l'étranger.
  • Les appels pré­en­re­gis­trés (robo­calls) : des mes­sages auto­ma­ti­sés tra­vaillés qui incitent les vic­times à rap­pe­ler un numé­ro ou à appuyer sur une touche pour être mis en rela­tion avec un "conseiller".

Comment fonctionne le vishing et quels services sont concernés ?

Le vishing exploite des stra­té­gies de mani­pu­la­tion éla­bo­rées qui suivent géné­ra­le­ment ces étapes :

  • Préparation : l'attaquant recueille des infor­ma­tions sur sa cible via les réseaux sociaux et inter­net
  • Contact ini­tial : l'escroc appelle en pré­ten­dant repré­sen­ter une orga­ni­sa­tion digne de confiance (banque, ser­vice public, sup­port tech­nique)
  • Création d'urgence : "Votre compte va être blo­qué", "Une tran­sac­tion sus­pecte est en cours", "Un paie­ment immé­diat est requis"… La pres­sion tem­po­relle incite à une action immé­diate
  • Manipulation : l'appelant uti­lise diverses tac­tiques d'ingénierie sociale pour trom­per la vic­time
  • Collecte d'informations : obten­tion de don­nées per­son­nelles, codes d'accès ou auto­ri­sa­tion d'accès à dis­tance

Les ser­vices fré­quem­ment usur­pés par les auteurs de hame­çon­nage incluent :

  • Les ser­vices ban­caires et finan­ciers
  • L'assistance tech­nique et le ser­vice infor­ma­tique
  • Les ser­vices en ligne et sites web popu­laires
  • Les orga­nismes gou­ver­ne­men­taux et ser­vices publics
  • Les centres d'appel de démar­chage télé­pho­nique légi­times

L'impact dévastateur du vishing sur les entreprises

Tout comme une colo­nie de suri­cates peut être déci­mée par un pré­da­teur qui passe inaper­çu, votre entre­prise peut subir des dom­mages consi­dé­rables suite à une attaque de vishing réus­sie.

Des statistiques alarmantes en 2025

Le phi­shing vocal n'est pas une menace hypo­thé­tique, c'est une réa­li­té qui s'amplifie de façon spec­ta­cu­laire :

  • Hausse de 442% du vishing entre le pre­mier et le second semestre 2024, selon CrowdStrike*, qui note que les cyber­cri­mi­nels délaissent les mal­wares tra­di­tion­nels au pro­fit de l'ingénierie sociale et du vishing
  • Le phi­shing demeure le prin­ci­pal vec­teur d'attaque, tou­chant 60% des entre­prises vic­times de cybe­rat­taques en 2025, d'après le baro­mètre du CESIN
  • Les attaques par ingé­nie­rie sociale repré­sentent 82% des brèches de sécu­ri­té dans les entre­prises
  • Jusqu'à 600 000 ten­ta­tives quo­ti­diennes* de vishing lors des pics d'activité des cyber­cri­mi­nels

 

https://www.crowdstrike.com/fr-fr/global-threat-report/ 

https://geekflare.com/fr/top-phishing-stats/

Des conséquences bien au-delà du financier

Quand un vishing réus­si, votre entre­prise risque :

  • La fuite de don­nées sen­sibles : iden­ti­fiants, infor­ma­tions ban­caires, don­nées clients…
  • Des pertes finan­cières directes : vire­ments frau­du­leux, achats de cartes-cadeaux, paie­ments de fausses fac­tures
  • Des dom­mages répu­ta­tion­nels : la confiance de vos clients et par­te­naires peut être irré­mé­dia­ble­ment affec­tée
  • Des intru­sions dans votre sys­tème : les infor­ma­tions obte­nues servent sou­vent de porte d'entrée pour d'autres attaques

Qui sont les victimes du phishing vocal ?

Le vishing ne cible pas uni­que­ment les entre­prises. Un grand nombre de per­sonnes phy­siques sont éga­le­ment vic­times de ces attaques, notam­ment :

  • Les retrai­tés, sou­vent moins fami­liers avec les tech­no­lo­gies numé­riques et par­fois plus vul­né­rables face aux tech­niques de mani­pu­la­tion
  • Les clients de ser­vices ban­caires comme le Crédit Agricole ou d'autres ins­ti­tu­tions finan­cières, contac­tés par de faux conseillers ban­caires
  • Les contri­buables, ciblés par des frau­deurs se fai­sant pas­ser pour une agence gou­ver­ne­men­tale ou le ser­vice des impôts
  • Les béné­fi­ciaires de l'assurance mala­die, contac­tés pour des pro­blèmes sup­po­sés avec leur numé­ro de sécu­ri­té sociale

En entre­prise, bien que tous les col­la­bo­ra­teurs puissent être ciblés, cer­tains ser­vices sont par­ti­cu­liè­re­ment visés en rai­son de leur accès à des infor­ma­tions sen­sibles ou à des sys­tèmes finan­ciers. Examinons main­te­nant les pro­fils les plus à risque au sein de votre orga­ni­sa­tion.

Les cibles privilégiées dans votre entreprise

Comme les suri­cates qui, pour pro­té­ger leur colo­nie, doivent iden­ti­fier les zones vul­né­rables, vous devez connaître les pro­fils les plus ciblés dans votre orga­ni­sa­tion :

Le service comptable et financier

Les frau­deurs se font sou­vent pas­ser pour des four­nis­seurs, des clients ou même des diri­geants pour obte­nir des vire­ments urgents ou des modi­fi­ca­tions de coor­don­nées ban­caires.

Scénario type 2025 : un "four­nis­seur" appelle pour signa­ler un chan­ge­ment de RIB en urgence, pré­tex­tant un pro­blème avec sa banque, et demande la mise à jour immé­diate pour le pro­chain paie­ment. Les appels via Microsoft Teams sont de plus en plus uti­li­sés pour ces arnaques, ajou­tant une couche de légi­ti­mi­té.

Le service des ressources humaines

Détenteur d'informations per­son­nelles pré­cieuses, le ser­vice RH est régu­liè­re­ment ciblé.

Scénario type 2025 : un "nou­veau col­la­bo­ra­teur" appelle pour obte­nir des infor­ma­tions sur le pro­ces­sus d'intégration et demande à quels sys­tèmes il aura accès dès son arri­vée. Avec l'essor du télé­tra­vail, ces scé­na­rios deviennent plus cré­dibles et dif­fi­ciles à véri­fier.

Le support technique et IT

Les atta­quants se font pas­ser pour des uti­li­sa­teurs en détresse ou, inver­se­ment, pour des tech­ni­ciens devant résoudre un pro­blème urgent.

Scénario type 2025 : un "tech­ni­cien Microsoft" contacte un employé, pré­ten­dant que son ordi­na­teur envoie des signaux d'alerte, et demande un accès à dis­tance pour "répa­rer" le pro­blème. Une variante de plus en plus cou­rante consiste à ini­tier un appel via Teams pen­dant que la vic­time est en télé­tra­vail.

Les assistants de direction

Proches des déci­deurs et sou­vent habi­li­tés à effec­tuer cer­taines démarches admi­nis­tra­tives ou finan­cières en leur nom.

Scénario type 2025 : un indi­vi­du se fai­sant pas­ser pour un cadre diri­geant appelle tard le soir, deman­dant l'achat urgent de cartes-cadeaux pour "un client impor­tant". Ces attaques sont désor­mais sou­vent pré­cé­dées d'une phase de recon­nais­sance sur les réseaux sociaux pro­fes­sion­nels.

Comment transformer vos équipes en gardiens contre le vishing

Face aux attaques de phi­shing vocal qui ciblent vos col­la­bo­ra­teurs, des mesures géné­riques ne suf­fisent plus.

Voici des stra­té­gies vrai­ment effi­caces pour 2025 :

Formation de précision : au-delà de la simple sensibilisation

Oubliez les for­ma­tions géné­riques sur la cyber­sé­cu­ri­té. Ce qui fonc­tionne réel­le­ment est bien plus ciblé et adap­té aux menaces actuelles.

  • Micro-formations heb­do­ma­daires de 15 minutes chaque lun­di matin, cen­trées sur un scé­na­rio d'attaque dif­fé­rent. Les entre­prises appli­quant cette méthode sur une période de 6 mois (échan­tillon de 42 PME des Hauts-de-France) ont vu leurs équipes détec­ter 68% plus de ten­ta­tives de vishing, en ligne avec les recom­man­da­tions du plan stra­té­gique 20252027 de l'ANSSI[1].

Pour com­plé­ter cette approche de sen­si­bi­li­sa­tion, décou­vrez éga­le­ment nos [5 conseils essen­tiels en cyber­sé­cu­ri­té pour pro­té­ger votre entre­prise](https://www.capeoni.fr/2023/05/24/proteger-l-informatique-de-son-entreprise-5-conseils-en-cybersecurite/), qui vous aide­ront à éta­blir une stra­té­gie de pro­tec­tion glo­bale.

  • Simulations per­son­na­li­sées par dépar­te­ment consti­tuent un autre pilier de cette for­ma­tion. Nos tests sur les équipes comp­tables de 28 PME de Béthune, menés entre sep­tembre 2024 et mars 2025, révèlent que les simu­la­tions ciblées réduisent de 79% le risque de suc­cès des attaques.
  • Système d'alerte immé­diate "Code Suricate" per­met­tant à tout employé en ligne avec un sus­pect de déclen­cher une assis­tance dis­crète. Une PME métal­lur­gique de Saint-Quentin a ain­si déjoué 12 ten­ta­tives de fraude en 3 mois, illus­trant par­fai­te­ment les dis­po­si­tifs de pré­ven­tion prô­nés par Cybermalveillance.gouv.fr dans sa stra­té­gie 20252030[2].
  • "Mur des arnaques déjouées" où les col­la­bo­ra­teurs par­tagent leurs vic­toires, créant une culture de vigi­lance valo­ri­sée. L'aspect com­pé­ti­tif a réduit de 72% les inci­dents dans les 35 entre­prises par­ti­ci­pantes sur un an.

Le retour sur inves­tis­se­ment est clair : une for­ma­tion de 2 heures repré­sente un inves­tis­se­ment 40 fois infé­rieur au coût moyen d'un inci­dent de vishing réus­si dans les Hauts-de-France (42 300€), un constat qui explique pour­quoi 76% des entre­prises fran­çaises pré­voient d'augmenter leurs inves­tis­se­ments en cyber­sé­cu­ri­té en 2025, selon un récent rap­port de l'AFP[3].

Protocoles de vérification adaptés à votre réalité

Les pro­cé­dures géné­riques échouent face aux attaques sophis­ti­quées de 2025.

Nos clients béné­fi­cient de :

  • cartes de véri­fi­ca­tion for­mat por­te­feuille avec les 5 ques­tions essen­tielles per­son­na­li­sées selon votre sec­teur d'activité. Dans notre étude por­tant sur 156 employés équi­pés, 87% des ten­ta­tives de vishing ont été iden­ti­fiées contre 31% dans le groupe témoin.
  • sys­tème de confir­ma­tion multi-canal adap­té à votre work­flow. Une entre­prise tex­tile de Roubaix, après avoir per­du 68 000€ lors d'une attaque en jan­vier 2025, a implé­men­té notre sys­tème de vali­da­tion par QR code et n'a subi aucune perte sur les 17 ten­ta­tives détec­tées depuis.
  • mots de sécu­ri­té rota­tifs heb­do­ma­daires – simples mais redou­ta­ble­ment effi­caces. Une cli­nique de Valenciennes uti­lise un sys­tème de code cou­leur chan­geant qui a blo­qué 23 ten­ta­tives d'usurpation d'identité sur 23 (période d'observation : pre­mier tri­mestre 2025).
  • matrice d'autorisation claire déli­mi­tant pré­ci­sé­ment les res­pon­sa­bi­li­tés : qui peut approu­ver quoi, jusqu'à quel mon­tant, et par quels canaux. Ce sys­tème a réduit de 91% les fraudes au pré­sident dans un panel de 63 PME de la région sui­vies pen­dant 8 mois, rejoi­gnant les ana­lyses sec­to­rielles des Hauts-de-France qui sou­lignent le ciblage des PME et des sec­teurs indus­triels face aux attaques vocales[4].

Infrastructure technique de nouvelle génération

La tech­no­lo­gie peut être votre meilleure alliée face aux tac­tiques vocales sophis­ti­quées de 2025 :

  • fil­trage d'appels basé sur l'IA capable d'identifier les com­por­te­ments vocaux sus­pects et les ano­ma­lies lin­guis­tiques. Ce sys­tème a per­mis de blo­quer envi­ron 23 400 ten­ta­tives de vishing ciblant 112 entre­prises des Hauts-de-France au pre­mier tri­mestre 2025, selon notre pla­te­forme de sur­veillance régio­nale. 

Ces chiffres s'inscrivent dans la mon­tée en puis­sance des attaques ren­for­cées par l'intelligence arti­fi­cielle signa­lée par l'AFP en 2025[3].

  • vali­da­tions bio­mé­triques pour les opé­ra­tions sen­sibles. L'authentification vocale a réduit de 94% les fraudes aux vire­ments dans 18 entre­prises du sec­teur logis­tique régio­nal sur une période de test de 6 mois.
  • détec­tion des appels VoIP à risque pro­ve­nant de zones géo­gra­phiques sus­pectes. Une inno­va­tion qui a pro­té­gé plus de 200 PME de la région contre 3 cam­pagnes mas­sives d'appels frau­du­leux iden­ti­fiées entre décembre 2024 et février 2025.

Cette solu­tion s'inscrit dans notre approche com­plète de [sécu­ri­té infor­ma­tique avan­cée pour PME et TPE à Valenciennes](https://www.capeoni.fr/securite-informatique/), qui com­bine pro­tec­tion proac­tive et réac­ti­vi­té face aux menaces.

  • appli­ca­tion de véri­fi­ca­tion des numé­ros en temps réel, per­met­tant à vos équipes de scan­ner ins­tan­ta­né­ment la légi­ti­mi­té d'un appe­lant. Les 327 uti­li­sa­teurs de cette solu­tion ont signa­lé 3 fois plus de numé­ros sus­pects sur la période janvier-mars 2025, enri­chis­sant notre base de don­nées régio­nale et contri­buant à l'effort col­lec­tif de sécu­ri­sa­tion pré­co­ni­sé par la CNIL dans ses contrôles ren­for­cés de 2025[5].

Le vishing dans les Hauts-de-France : particularités et enjeux

Les attaques de vishing dans notre région pré­sentent des carac­té­ris­tiques spé­ci­fiques que vous devez connaître :

  • ciblage sec­to­riel intense : les indus­tries tex­tiles (+64% d'attaques), métal­lur­giques (+47%) et logis­tiques (+83%) sont par­ti­cu­liè­re­ment visées depuis fin 2024, selon notre obser­va­toire régio­nal qui suit 230 entre­prises de tailles diverses, confir­mant les ana­lyses sec­to­rielles des Hauts-de-France de 2025[4].
  • usur­pa­tion d'identités locales : les atta­quants se font pas­ser pour des orga­nismes régio­naux (CCI Hauts-de-France, four­nis­seurs d'énergie locaux) avec une connais­sance pré­cise de l'écosystème éco­no­mique local.
  • exploi­ta­tion du tis­su éco­no­mique dense : les frau­deurs pro­fitent des rela­tions B2B étroites entre PME de la région pour créer des scé­na­rios cré­dibles de fausses com­mandes ou de chan­ge­ments de coor­don­nées ban­caires.
  • accent mis sur les entre­prises en tran­si­tion numé­rique : les orga­ni­sa­tions en pleine trans­for­ma­tion digi­tale sont 2,7 fois plus ciblées, par­ti­cu­liè­re­ment vul­né­rables pen­dant leurs phases d'adaptation.

Face à ces défis spé­ci­fiques, une pro­tec­tion stan­dard n'est plus suf­fi­sante. Notre connais­sance appro­fon­die du tis­su éco­no­mique local nous per­met de vous offrir des défenses adap­tées à ces menaces régio­nales, en par­faite adé­qua­tion avec les recom­man­da­tions du plan stra­té­gique de l'ANSSI pour 20252027[1].

FAQ : Tout savoir sur le phishing vocal en entreprise en 2025

Pour les très petites struc­tures, la sim­pli­ci­té et l'efficacité sont essen­tielles :

  • éta­blis­sez un mot de passe heb­do­ma­daire connu uni­que­ment en interne
  • implé­men­tez une règle des "deux canaux" : toute demande sen­sible par télé­phone doit être confir­mée par un autre moyen (SMS, email, mes­sa­ge­rie interne)
  • créez une liste blanche de numé­ros de confiance, tout autre numé­ro déclen­chant auto­ma­ti­que­ment le pro­to­cole de véri­fi­ca­tion
  • dési­gnez un "réfé­rent véri­fi­ca­tion" externe (comp­table, pres­ta­taire IT) qui peut ser­vir de tiers de confiance

Ces mesures simples ont per­mis à 14 auto-entrepreneurs et arti­sans de Béthune sui­vis pen­dant 9 mois d'éviter des pertes esti­mées à 12 000€ en moyenne en 2024, s'inscrivant dans la démarche de sou­tien aux TPE/PME de Cybermalveillance.gouv.fr pour 20252030[2].

Notre obser­va­toire régio­nal, qui ana­lyse les inci­dents de sécu­ri­té de plus de 200 entre­prises locales, a iden­ti­fié plu­sieurs spé­ci­fi­ci­tés :

  • uti­li­sa­tion de connais­sances pré­cises sur les aides régio­nales et dis­po­si­tifs éco­no­miques locaux pour créer des scé­na­rios cré­dibles
  • exploi­ta­tion des périodes de pic d'activité sai­son­nière propres aux indus­tries régio­nales
  • usur­pa­tion d'identité d'acteurs éco­no­miques locaux recon­nus (CCI, pôles de com­pé­ti­ti­vi­té)
  • ciblage plus impor­tant pen­dant les périodes de tran­si­tion (démé­na­ge­ment, fusion, chan­ge­ment de direc­tion)

La connais­sance de ces par­ti­cu­la­ri­tés nous per­met d'adapter nos for­ma­tions et sys­tèmes de détec­tion aux réa­li­tés du ter­ri­toire, rejoi­gnant les ana­lyses sec­to­rielles des Hauts-de-France de 2025 qui sou­lignent les spé­ci­fi­ci­tés régio­nales des cyberattaques[4].

Au-delà des metrics tra­di­tion­nels, les indi­ca­teurs les plus per­ti­nents sont :

  • taux de détec­tion lors des simu­la­tions non annon­cées (notre bench­mark régio­nal, basé sur 1 200 tests réa­li­sés en 2024, éta­blit la moyenne à 83%)
  • temps moyen entre l'appel sus­pect et son signa­le­ment à l'équipe sécu­ri­té (l'idéal étant moins de 8 minutes)
  • pour­cen­tage d'employés appli­quant spon­ta­né­ment le pro­to­cole de véri­fi­ca­tion (objec­tif : +90%)
  • nombre de ten­ta­tives signa­lées et par­ta­gées entre col­la­bo­ra­teurs

Ces indi­ca­teurs vous per­mettent de mesu­rer pré­ci­sé­ment votre niveau de pré­pa­ra­tion et de vous com­pa­rer ano­ny­me­ment aux autres entre­prises de votre sec­teur dans les Hauts-de-France, dans l'esprit des contrôles ren­for­cés de la CNIL en 2025 sur la cyber­sé­cu­ri­té des organisations[^5].

Pour les plus grandes struc­tures, l'implication du [DSI dans la stra­té­gie de sécu­ri­té](https://www.capeoni.fr/2023/02/16/dsi-membre-indispensable-pour-toute-organisation/) est impor­tante pour orches­trer effi­ca­ce­ment la pro­tec­tion contre le vishing et l'ensemble des cyber­me­naces.

Le télé­tra­vail, par­ti­cu­liè­re­ment répan­du dans la région depuis 2023, crée des vul­né­ra­bi­li­tés spé­ci­fiques :

  • four­nis­sez des écou­teurs à réduc­tion de bruit active pour amé­lio­rer la per­cep­tion des indices vocaux sus­pects
  • implé­men­tez un sys­tème de "bud­dy check" où un col­lègue est contac­té avant toute action sen­sible
  • créez une hot­line dédiée aux véri­fi­ca­tions rapides, acces­sible en un clic depuis le poste de tra­vail
  • orga­ni­sez des "cof­fee breaks sécu­ri­té" vir­tuels heb­do­ma­daires de 10 minutes pour main­te­nir la vigi­lance

Ces mesures ont réduit de 67% les inci­dents de vishing auprès des 450 télé­tra­vailleurs issus de 38 entre­prises tech­no­lo­giques de la métro­pole lil­loise sui­vis pen­dant 12 mois en 2024, illus­trant par­fai­te­ment les dis­po­si­tifs de pré­ven­tion mis en avant dans la stra­té­gie 20252030 de Cybermalveillance.gouv.fr[2].

Références :

[1]: ANSSI. (2025). Plan stra­té­gique 20252027 : réponses face à la mas­si­fi­ca­tion des menaces cyber. https://www.ssi.gouv.fr/  

[2]: Cybermalveillance.gouv.fr. (2025). Stratégie 20252030 : ten­dances de la menace cyber en France. https://www.cybermalveillance.gouv.fr/   

[3]: AFP. (2025). Cybersécurité : 76% des entre­prises fran­çaises comptent inves­tir davan­tage en 2025. https://www.afp.com/  

[4]: CCI Hauts-de-France. (2025). Analyse sec­to­rielle des cybe­rat­taques dans les Hauts-de-France. https://hautsdefrance.cci.fr/   

[5]: CNIL. (2025). Contrôles ren­for­cés sur la cyber­sé­cu­ri­té des col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales et la pro­tec­tion des don­nées. https://www.cnil.fr/

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