Comment transformer vos emails professionnels en armes de cybersécurité ?

Saviez-vous que plus de 90 % des cybe­rat­taques débutent par un simple email ?


Votre boîte de récep­tion est bien plus qu’un outil de com­mu­ni­ca­tion : c’est la porte d’entrée de votre entre­prise. Laisser cette porte ouverte, c’est invi­ter les hackers à s’introduire chez vous.
Chaque jour, vos équipes uti­lisent leurs emails pro­fes­sion­nels, qui peuvent deve­nir soit votre plus grande fai­blesse, soit votre meilleur rem­part contre les cyber­me­naces.
Dans les Hauts-de-France, la situa­tion est alar­mante : en 2025, près de 70 % des PME régio­nales ont déjà été ciblées par au moins une ten­ta­tive de phi­shing, avec des attaques de plus en plus sophis­ti­quées et fré­quentes.


L'enjeu n'est plus de savoir si vous serez ciblé, mais quand.


Face à cette réa­li­té, il est urgent de repen­ser la sécu­ri­té de vos emails. Comment trans­for­mer ces vec­teurs de menace en véri­tables armes de défense ?
C’est ce que nous allons voir ensemble, en vous dévoi­lant les bonnes pra­tiques et outils indis­pen­sables pour pro­té­ger votre entre­prise dans un contexte cyber en pleine évo­lu­tion.

L'email : le talon d'Achille de votre sécurité informatique

Une brèche silencieuse dans votre forteresse digitale

Pensez à vos emails comme à un pont-levis menant direc­te­ment au cœur de votre entre­prise. Chaque jour, vos col­la­bo­ra­teurs l'abaissent des dizaines, voire des cen­taines de fois, sans tou­jours véri­fier qui entre.

Selon une étude de l'ANSSI publiée en février 2025, les attaques par phi­shing ont aug­men­té de 37% en un an dans les entre­prises fran­çaises. Ces tech­niques deviennent de plus en plus sophis­ti­quées : le temps où les emails frau­du­leux étaient faci­le­ment iden­ti­fiables grâce à leurs fautes d'orthographe gros­sières est révo­lu.

Aujourd'hui, nos suri­cates experts repèrent des emails si convain­cants qu'ils trompent même les uti­li­sa­teurs les plus vigi­lants. Ces mes­sages imitent par­fai­te­ment la com­mu­ni­ca­tion de vos par­te­naires, four­nis­seurs ou même de vos col­lègues.

Les conséquences d'un simple clic malheureux

Un seul clic sur un lien mal­veillant peut déclen­cher une cas­cade d'événements catas­tro­phiques :

  • Infiltration de ran­som­wares : chif­fre­ment de vos don­nées et demande de ran­çon
  • Vol d'identifiants : accès à vos sys­tèmes et infor­ma­tions sen­sibles
  • Espionnage indus­triel : fuite de vos secrets com­mer­ciaux
  • Attaques de la chaîne d'approvisionnement : conta­mi­na­tion de vos par­te­naires

25 600 € : c’est le coût direct d’une cybe­rat­taque réus­sie pour une PME, hors ran­çon. Un bud­get qui peut dou­bler en cas de chan­tage, selon Konica Minolta

( source : https://digital-solutions.konicaminolta.fr/infrastructure-informatique/article-les-principales-failles-de-securite-auxquelles-sont-confrontees-les-pme/ )

7 techniques pour transformer vos emails en boucliers numériques

1. Adoptez l'authentification à deux facteurs (2FA)

Imaginez un gar­dien qui véri­fie non seule­ment votre badge, mais aus­si votre empreinte digi­tale. C'est exac­te­ment ce que fait la 2FA pour vos emails.

En ajou­tant une couche de véri­fi­ca­tion sup­plé­men­taire à la connexion à votre mes­sa­ge­rie, vous rédui­sez de 99,9% les risques de pira­tage de compte, selon les don­nées de Microsoft. Même si vos iden­ti­fiants sont com­pro­mis, l'attaquant ne pour­ra pas accé­der à votre compte sans le deuxième fac­teur d'authentification.

Comment l'implémenter : acti­vez la 2FA sur votre ser­vice de mes­sa­ge­rie (Google Workspace, Microsoft 365, etc.) et uti­li­sez de pré­fé­rence une appli­ca­tion d'authentification plu­tôt que des SMS, plus vul­né­rables aux inter­cep­tions.

2. Instaurez le chiffrement des emails sensibles

Envoyer un email non chif­fré conte­nant des infor­ma­tions confi­den­tielles, c'est comme crier vos secrets en pleine rue. Le chif­fre­ment trans­forme vos mes­sages en codes indé­chif­frables pour qui­conque n'est pas le des­ti­na­taire légi­time.

74% des fuites de don­nées en entre­prise pro­viennent d'emails non sécu­ri­sés. Ce chiffre englobe l’ensemble des inci­dents liés à la perte ou à la fuite d’informations, qu’ils soient cau­sés par des erreurs humaines, des pira­tages ou des mal­wares.

Comment l'implémenter : uti­li­sez des solu­tions comme S/MIME, PGP ou des ser­vices de mes­sa­ge­rie sécu­ri­sée inté­grés à votre suite pro­fes­sion­nelle. Chez CAPEONI, nous pou­vons confi­gu­rer ces solu­tions pour qu'elles soient simples d'utilisation pour vos équipes.

3. Formez vos équipes à la détection du phishing

Vos col­la­bo­ra­teurs sont comme des sen­ti­nelles. Bien for­més, ils peuvent repé­rer et neu­tra­li­ser les menaces avant qu'elles n'atteignent votre réseau.

Nos for­ma­tions de sen­si­bi­li­sa­tion au phi­shing dans les entre­prises de Valenciennes et Saint-Quentin et Béthune ont per­mis de réduire les inci­dents de sécu­ri­té de 63% en moyenne. Un inves­tis­se­ment minime pour un retour consi­dé­rable.

Comment l'implémenter : orga­ni­sez des ses­sions de for­ma­tion régu­lières et met­tez en place des simu­la­tions de phi­shing pour tes­ter et ren­for­cer la vigi­lance de vos équipes. La pra­tique est essen­tielle pour déve­lop­per les réflexes de la cyber­sé­cu­ri­té.

4. Mettez en place des filtres anti-spam avancés

Un bon filtre anti-spam est comme un suri­cate vigi­lant, scru­tant l'horizon pour repé­rer les pré­da­teurs avant qu'ils ne s'approchent trop près de la colo­nie.

C’est un sys­tème de pro­tec­tion qui ana­lyse auto­ma­ti­que­ment les emails entrants pour détec­ter les mes­sages indé­si­rables ou dan­ge­reux (publi­ci­tés abu­sives, ten­ta­tives d’arnaque, phi­shing, etc.).

Les solu­tions avan­cées uti­lisent l'intelligence arti­fi­cielle pour ana­ly­ser les com­por­te­ments sus­pects et blo­quer les menaces avant qu'elles n'atteignent vos boîtes de récep­tion. Un sys­tème bien confi­gu­ré peut éli­mi­ner jusqu'à 99,5% des emails mal­veillants.

Comment l'implémenter : ne vous conten­tez pas des filtres anti-spam stan­dards. Optez pour des solu­tions avan­cées capables de détec­ter les menaces sophis­ti­quées (phi­shing ciblé, mal­ware, etc.). Nos experts confi­gurent ces outils sur mesure, en tenant compte des spé­ci­fi­ci­tés de votre entre­prise et de votre envi­ron­ne­ment dans les Hauts-de-France.

5. Sécurisez votre infrastructure de messagerie

La confi­gu­ra­tion tech­nique de votre ser­veur de mes­sa­ge­rie est super impor­tante. Et ce n’est pas juste un détail d’informaticien : c’est essen­tiel pour la sécu­ri­té et la répu­ta­tion de vos emails.

Des pro­to­coles comme SPF, DKIM et DMARC per­mettent de prou­ver que vos emails viennent bien de vous — et non d’un pirate qui essaie de se faire pas­ser pour votre entre­prise.

Comment l'implémenter : ces confi­gu­ra­tions tech­niques néces­sitent une exper­tise spé­ci­fique. Nos suri­cates spé­cia­listes de Béthune et Valenciennes peuvent audi­ter et sécu­ri­ser votre infra­struc­ture de mes­sa­ge­rie pour garan­tir une pro­tec­tion opti­male.

Voici à quoi ils servent, sim­ple­ment :

  • SPF (Sender Policy Framework) : dit quels ser­veurs ont le droit d’envoyer des emails pour votre domaine.
    => Sans ça, n’importe qui peut envoyer un email en se fai­sant pas­ser pour vous.

  • DKIM (DomainKeys Identified Mail) : ajoute une signa­ture numé­rique à vos emails, pour prou­ver qu’ils n’ont pas été modi­fiés pen­dant l’envoi.
    => C’est un peu comme un cachet de cire numé­rique.

  • DMARC : dit aux ser­veurs des des­ti­na­taires quoi faire si un email ne res­pecte pas les règles SPF ou DKIM (le blo­quer, l’isoler, ou l’accepter avec un doute).
    =>  C’est la poli­tique de défense de votre mes­sa­ge­rie.

6. Établissez une politique de gestion des pièces jointes

Les pièces jointes sont sou­vent le che­val de Troie moderne, cachant des mal­wares sous l'apparence de docu­ments légi­times.

En 2025, 42% des infec­tions par mal­ware pro­viennent de pièces jointes d'emails. Une poli­tique claire concer­nant les types de fichiers auto­ri­sés et les pro­cé­dures de véri­fi­ca­tion peut consi­dé­ra­ble­ment réduire ce risque.

Comment l'implémenter : met­tez en place une solu­tion de sand­boxing qui ana­lyse les pièces jointes dans un envi­ron­ne­ment iso­lé avant de les déli­vrer, et éta­blis­sez des règles claires sur les for­mats accep­tables et les pro­cé­dures de véri­fi­ca­tion. Le sand­boxing agit comme une bar­rière de sécu­ri­té : il auto­rise l’exécution, mais inter­dit les dégâts.

Exemple : un sala­rié reçoit un fichier Word conte­nant une macro. Si l’entreprise uti­lise le sand­boxing, ce fichier est ouvert dans un envi­ron­ne­ment iso­lé.

=> Même si la macro est mal­veillante, elle ne pour­ra pas infec­ter le sys­tème ou accé­der au réseau.

7. Créez un processus de vérification pour les demandes sensibles

Les attaques par ingé­nie­rie sociale ciblent sou­vent la hié­rar­chie interne. Un email sem­blant pro­ve­nir du PDG deman­dant un vire­ment urgent est un scé­na­rio clas­sique d'arnaque.

En 2024, les fraudes au pré­sident ont coû­té 18,3 mil­lions d'euros aux entre­prises des Hauts-de-France. Pourtant, un simple pro­ces­sus de vali­da­tion aurait suf­fi à évi­ter la majo­ri­té de ces pertes.

Comment l'implémenter : met­tez en place un pro­to­cole de véri­fi­ca­tion sys­té­ma­tique pour toute demande sen­sible (vire­ment, accès à des don­nées cri­tiques, chan­ge­ment de RIB, etc.).

Ce pro­to­cole doit obli­ga­toi­re­ment inclure un canal de confir­ma­tion secon­daire : appel télé­pho­nique direct, vali­da­tion phy­sique ou mes­sa­ge­rie interne sécu­ri­sée.

Cas concret : comment une PME de Saint-Quentin a transformé sa messagerie

Une entre­prise de ser­vices du sec­teur indus­triel à Saint-Quentin a contac­té CAPEONI après avoir subi une attaque de phi­shing qui a com­pro­mis plu­sieurs comptes de mes­sa­ge­rie.

Notre inter­ven­tion a consis­té à :

  1. Mettre en place une solu­tion de fil­trage anti-spam avan­cée

  2. Configurer les pro­to­coles SPF, DKIM et DMARC

  3. Former l'ensemble du per­son­nel à la détec­tion des emails mal­veillants

  4. Instaurer l'authentification à deux fac­teurs

  5. Créer un pro­ces­sus de véri­fi­ca­tion pour les demandes finan­cières

Résultat : après 6 mois, l'entreprise n'a connu aucun inci­dent de sécu­ri­té lié aux emails, et le nombre de spams a dimi­nué de 87%. Les employés signalent désor­mais spon­ta­né­ment les ten­ta­tives de phi­shing, créant une véri­table culture de sécu­ri­té.

Conclusion : vos emails, votre première ligne de défense

Dans un contexte où les cyber­me­naces se mul­ti­plient, trans­for­mer votre mes­sa­ge­rie pro­fes­sion­nelle en rem­part de sécu­ri­té n’est plus une option — c’est un impé­ra­tif.

Comme nos suri­cates tou­jours aux aguets face aux dan­gers du désert, vos emails peuvent deve­nir vos sen­ti­nelles numé­riques, capables de repé­rer et blo­quer les menaces avant qu’elles n’atteignent vos équipes.

Chez CAPEONI, nos experts en sécu­ri­té infor­ma­tique accom­pagnent les entre­prises des Hauts-de-France dans la mise en place de ces solu­tions, avec une approche per­son­na­li­sée qui prend en compte vos besoins spé­ci­fiques et votre niveau de matu­ri­té en cyber­sé­cu­ri­té.

Ne lais­sez pas votre mes­sa­ge­rie deve­nir le maillon faible de votre sécu­ri­té. 

Contactez nos suri­cates experts pour un audit gra­tuit de votre infra­struc­ture d'email et décou­vrez com­ment ren­for­cer votre pre­mière ligne de défense.

Demander un audit gra­tuit de votre mes­sa­ge­rie →

FAQ : tout savoir sur la sécurité des emails professionnels

Les emails de phi­shing modernes sont deve­nus très convain­cants, mais cer­tains indices peuvent vous mettre la puce à l'oreille :

  • Sentiment d'urgence : pres­sion pour agir rapi­de­ment sans réflé­chir

  • Erreurs sub­tiles : légères varia­tions dans les adresses d'expéditeur (exemple : service@capeon1.fr au lieu de service@capeoni.fr)

  • Liens sus­pects : URLs qui semblent légi­times mais com­portent des varia­tions

  • Demandes inha­bi­tuelles : requêtes qui sortent des pro­cé­dures nor­males

  • Qualité visuelle impar­faite : logos légè­re­ment dif­fé­rents ou mise en page approxi­ma­tive

La meilleure défense reste la for­ma­tion et la vigi­lance. Si vous avez un doute, contac­tez direc­te­ment l'expéditeur sup­po­sé par un autre canal de com­mu­ni­ca­tion.

Une solu­tion de mes­sa­ge­rie pro­fes­sion­nelle offre des avan­tages consi­dé­rables en termes de sécu­ri­té :

  • Filtrage anti-spam avan­cé : détec­tion plus pré­cise des menaces

  • Chiffrement inté­gré : pro­tec­tion des com­mu­ni­ca­tions sen­sibles

  • Outils de confor­mi­té : res­pect des exi­gences régle­men­taires (RGPD)

  • Authentification ren­for­cée : pré­ven­tion des accès non auto­ri­sés

  • Sauvegarde auto­ma­tique : pro­tec­tion contre la perte de don­nées

  • Support dédié : assis­tance en cas de pro­blème

L'investissement dans une solu­tion pro­fes­sion­nelle est minime com­pa­ré au coût poten­tiel d'une vio­la­tion de don­nées.

Le tra­vail à dis­tance crée des défis sup­plé­men­taires pour la sécu­ri­té des emails. Voici com­ment les rele­ver :

  • VPN obli­ga­toire : pour chif­frer toutes les com­mu­ni­ca­tions réseau

  • Appareils gérés : uti­li­sa­tion exclu­sive d'appareils contrô­lés par l'entreprise

  • Authentification mul­ti­fac­teur : indis­pen­sable pour les connexions à dis­tance

  • Accès condi­tion­nel : limi­ta­tion des fonc­tion­na­li­tés selon la sécu­ri­té de la connexion

  • Formation spé­ci­fique : sen­si­bi­li­sa­tion aux risques par­ti­cu­liers du tra­vail à dis­tance

Pour les infor­ma­tions hau­te­ment sen­sibles, nous recom­man­dons une approche en plu­sieurs couches :

  • Chiffrement de bout en bout : uti­li­sa­tion de solu­tions comme PGP  (Pretty Good Privacy) ou S/MIME (Secure/Multipurpose Internet Mail Extensions) sou­vent inté­gré aux solu­tions email d’entreprise 

  • Liens vers des pla­te­formes sécu­ri­sées : plu­tôt que d'envoyer direc­te­ment des fichiers

  • Mots de passe trans­mis sépa­ré­ment : par un canal de com­mu­ni­ca­tion dif­fé­rent

  • Expiration auto­ma­tique : mes­sages qui s'autodétruisent après lec­ture

  • Restrictions d'accès : limi­ta­tion des des­ti­na­taires et des pos­si­bi­li­tés de trans­fert

Si vous mani­pu­lez régu­liè­re­ment des don­nées sen­sibles, envi­sa­gez l'utilisation d'une solu­tion de com­mu­ni­ca­tion sécu­ri­sée spé­cia­li­sée, que nos experts peuvent vous recom­man­der selon vos besoins spé­ci­fiques.

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Votre fac­ture télé­pho­nie cache sûre­ment des coûts que vous ne soup­çon­nez pas. Et ce n’est pas votre faute : entre les for­faits mobiles, les lignes fixes, les packs multi-sites et les petites lignes d’opérateur, tout est pen­sé pour être com­pli­qué. Résultat : la plu­part des entre­prises payent trop, sans le savoir.